Pourquoi les médecins en savent si peu sur le THS?

La périménopause est ce qui a entraîné ma chute. Son ignorance a été la raison pour laquelle, après avoir survécu à la ménopause, j’ai décidé d’écrire un livre. J’ai enquêté sur la science médicale que nous devons comprendre pour notre santé et notre équilibre mental – et j’ai été stupéfaite de constater le peu d’informations disponibles pour les femmes… et leurs médecins.

 Les aspects de la périménopause liés à la santé mentale doivent être mieux connus – les taux de suicide atteignent des sommets pendant cette période – et pourtant, lorsque nous consultons nos médecins généralistes, nous avons plus de chances de nous voir proposer des antidépresseurs que des traitements hormonaux substitutifs (THS).

Je ne savais même pas ce que signifiait le mot “périménopause” lorsque j’ai abordé pour la première fois le sujet de la ménopause avec mon médecin, après avoir eu quelques bouffées de chaleur à la fin de la quarantaine. J’avais des règles irrégulières, semblables à celles d’un tsunami, et j’ai commencé à avoir des palpitations soudaines la nuit. Je me réveillais en pleine panique.

La réponse de mon généraliste ? Vous êtes trop jeune pour être ménopausée. Ce ne sont pas des bouffées de chaleur”.

Une enquête a révélé que près de 20 % des femmes ont dû passer cinq rendez-vous à l’hôpital ou plus et subir des examens avant que des problèmes hormonaux ne soient diagnostiqués.

Les femmes devraient toujours consulter un professionnel de la santé pour connaître leurs besoins spécifiques. Mais comme je l’ai constaté lorsque j’ai demandé de l’aide à mon propre médecin généraliste – on ne m’a pas proposé de THS les deux premières fois – de nombreux médecins ont une vision limitée de la ménopause et sont, franchement, peu enclins à prescrire un THS.

“Plus vous examinez l’étude WHI, plus vous constatez qu’elle est imparfaite”, déclare Tony Howell, professeur d’oncologie médicale à l’hôpital Christie de Manchester. “L’ensemble des données sur le THS suggère que la progestérone ne provoque pas de cancer du sein… . . Nous devrions simplement diffuser les bonnes données sur le THS”.

Les grandes sociétés pharmaceutiques, ou qui que ce soit d’autre, ne semblent pas être intéressées par le financement de recherches supplémentaires sur le THS identique au corps. C’est une question d’argent. Les hormones dans leur forme pure ne sont pas légalement brevetables car ce sont des “produits de la nature”.

Quant à savoir pourquoi les médecins ne prescrivent pas cette nouvelle forme de THS, bien que des organisations telles que la British Menopause Society reconnaissent que le THS identique au corps est plus bénéfique que l’ancien THS, la nouvelle ne semble pas avoir traversé les couches de la bureaucratie du NHS.

Je ne suis pas ici pour blâmer les médecins généralistes ou les obstétriciens et gynécologues – le système est en faute.

Il y a effectivement une désincitation financière pour eux à conclure que vous êtes ménopausée.